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Contraception

Technique de la torpille de Cristalli-Bonneau

Stérilet / DIU (iud) / MIRENA

samedi 11 mars 2006, par bluegyn_spip

- Le nouveau stérilet hormonal "Miréna" à la réputation d’être assez gros et parfois douloureux à poser, le Docteur M.B. nous propose une technique à la fois imagée et originale dite de la Torpille, qui n’est apparemment pas encore référencée par Google...

TORPILLE ?

.. Les première torpilles n’avançaient qu’en ligne droite à profondeur constante. Le lancement devait donc être orienté dans la bonne direction.

"La torpille"

TECHNIQUE DE LA TORPILLE

- Le truc tout bête (comme le sont toutes les idées géniales) est de laisser le gros inserteur dans le col en poussant simplement le stérilet beaucoup plus petit jusqu’au au fond utérin...

Extraits choisis...

Pozzi ou pas Pozzi ?

- Si ça bloque (car ça ne bloque pas toujours)

- J’arrête la progression de l’inserteur contre l’isthme (ou ce que je crois être l’isthme)

  • Maintenant fermement solidaires de la main gauche, et ma pince de Pozzi et mon inserteur, tout en exerçant une légère traction pour placer le col dans l’axe utérin,

  • J’enfonce délicatement mais fermement le piston seul de la main droite "jusqu’à la garde" ? ,

  • poussant le DIU comme une torpille hors de son logement
  • jusqu’au fond utérin (l’élasticité des bras du DIU faisant le reste) ?

Diu au Fond

  • En cas de résistance , je peux tjs faire machine arrière par simple traction sur le fil afin de replacer le DIU dans son inserteur, (filo-guidage) et recommencer la manip dans une autre direction avec une autre traction...

1ere mise en oeuvre perso de la technique la torpille pour poser MIRENA

Chez une femme hyper-flippée

- La pose était tellement simple ("comme dans du beurre") que j’ai pensé l’avoir déposé dans l’endocol

Principe :

- On monte doucement l’inserteur dans le canal endocervical

- Des qu’on sent l’isthme, on arrête toute progression, donc toute douleur

- Maintenant fermement l’inserteur tout contre l’isthme (pour éviter tout recul)

- On enfonce franchement le piston jusqu’a la garde (propulsion)

- On Retire le piston

- On retire l’inserteur

- On coupe le Fil

- Par un mouvement propre aux "T" écartant les bras comme un nageur, le MIRENA se place au fond sans aucune douleur.


At jeu. nov. 10, 07:56:05 PM 2005, Kén@vo Jc said...

N’étant pas l’inventeur de la technique, et cherchant à la reproduire, je livre mon expérience qui ne peut être que progressive :

PRINCIPE

- Ce qu’on veut éviter c’est la Douleur quand l’inserteur passe dans l’isthme, puis touche le fond utérin, voire parfois l’impossibilité mécanique de le passer même en pliant le dispositif sous la poussée.

- Il n’y aura donc par définition :

  • Ni Dilatation forcée du Col (car la manip doit être "Non Violente")
  • Ni Hystérométrie (Ça n’est pas utile, car de toute façon l’inserteur est placé au plus haut contre le diaphragme isthmique, donc à l’extérieur de la chambre utérine, et la torpille est toujours lancée du même point de départ : l’isthme, quelle que soit la hauteur mesurée (On n’a pas d’autre possibilité)

TECHNIQUE

Donc pour moi et pour le moment

- Pozzi faiblement serrée

- L’hystéromètre (rigide ou souple) cherche simplement la direction du Canal Isthmique

Le passage secret

  • Introduction d’un demi cm, sans forcer
  • Ce qui me permet de bien mémoriser vers où je dois lancer ma torpille (car ce geste est ensuite aveugle) et tout le monde sait que chaque col a un petit passage secret (Je cherche donc simplement du bout de ma sonde s’il existe et ou il est)
  • Si je ne connais pas la direction du passage, je ne déballe pas le stérilet.

POSE DU DIU

- Jamais de désinfection

  • Pose en glaire filante, qui est antiseptique (moins on y touche et mieux c’est)
  • (La présence de glaire louche doit faire surseoir à la pose)

- L’inserteur est très facilement introduit dans le canal endocervical (légère traction sur la pozzi pour maintenir l’axe)

- Atteinte de la butée de l’orifice interne

  • Si la butée est Molle et se laisse facilement convaincre (ce qui arrive souvent, cytotec+++)
  • => Pose classique

("on ne s’arrête pas à l’antichambre, quand la porte de la demoiselle est ouverte")

  • Si la butée est dure (on le sent avant que ça ne fasse mal, et ça ne fait mal que si on insiste)
  • La main gauche qui tient la POZZI empaume à ce moment fermement le tube inserteur qui est donc "Fixé" contre la pince évitant tout effet de recul en cas de résistance inattendue (On a tout son temps pour le faire calmement car la femme n’a pas mal)

  • La main droite enfonce alors doucement le Piston jusqu’a la garde, chassant le Stérilet hors de l’inserteur, (image de torpille, sarbacane, fusée, suppositoire...) dans la cavité utérine (Le Mirena beaucoup plus fin que l’inserteur passe alors sans problème)

Diu au Fond

- Le piston est retiré dans un 1er temps (pour ne pas coincer le fil)

- Puis l’inserteur, puisque par définition le Stérilet n’y est plus

- Le fil est coupé...

- Je contrôle toujours en fin de pose à l’écho, si l’engin est bien placé.

- C’est sûr qu’avec de l’expérience, si la pointe de l’hystéromètre passe le col sans Pozzi, alors la torpille aussi

- On réservera la traction soit aux cols dont l’orifice est très désaxé, soit aux obèses ou parfois même avec le plus gros des speculums et la meilleure des volontés on a du mal d’exposer correctement la bigaille...



Controle échographique
Utérus rétroversé,
Isthme infranchissable.Test préalable avec la pointe d’une bougie qui vérifie la passage,
=> Pose sans souci, l’inserteur est verrouillé contre la Pozzi qui redresse l’utérus. Le DIU est bien au fond.
La flèche ROUGE montre le trajet "filo-guidé" de la torpille hors du mandrin.

Messages

  • La technique de Cristalli-Bonneau est-elle applicable à la pose de NT380 short ?

    • Bonjour,

      - Il n’y a pas d’obstacle, a priori, à la pose d’un NOVAT, par la technique dite de la « torpille » habituellement destinée au Miréna,

      Puisque les deux stérilets, ont exactement la même matrice.

      - Personnellement je l’utilise quotidiennement, avec le Miréna, l’UT 380, où le NT

      - Il faut s’imaginer la position du plongeur, avec les deux mains jointes

      au-dessus de sa tête lorsqu’il pénètre dans l’eau, et qui abaisse les deux bras dans un mouvement de brasse pour avancer jusqu’au fond utérin.

      - Cette technique, ne convient donc pas a priori, (je ne l’ai jamais fait) pour le GYNE-T (TT) , où le Multiload (ML) qui n’ont pas le même mouvement des bras.

      - Cette technique permet également, le plus souvent, de se dispenser de l’usage de la pince de Pozzi, dont la préhension douloureuse, me semble être le principal facteur du spasme utérin.

      - L’inserteur, engagé dans le col, et bloqué contre l’orifice isthmique, suffit à maintenir l’utérus en place.

      - Le stérilet relâché comme une rotule dans la cavité, prenant automatiquement la bonne direction, quel que soit l’axe de l’utérus.

      - Il est cependant, toujours prudent, de tester préalablement la perméabilité de l’isthme avec la pointe d’un hystéromètre. (une pénétration sur à peine 1/2 cm suffit)

      - Le stérilet doit toujours être poussé doucement, sans résistance

      • Une résistance, fait craindre une fausse route ou un spasme.
        • Dans ce cas-là il vaut mieux, réintégrer le stérilet en tirant sur le fil,

      retirer le mandrin attendre un peu et recommencer, en s’aidant cette fois-ci, au besoin, de la pince de Pozzi

      - Si le col est facilement cathétérisable, même chez une nullipare, je pense qu’on peut proposer si elle le désire, un Miréna.

      - Le modèle short pouvant être indiqué également pour les utérus cicatriciels, ce qui évite d’avoir un manche un peu long et qui taquine la cicatrice, comme le voit parfois à l’écho.

      - Je précise que je travaille en permanence sous contrôle échographique, ee qui me permet de dire, que la torpille pose le MIRENA bien mieux au fond que la technique Shering Classique.