Ouvrons un JAYDESS pour comprendre son mécanisme:
(Cliquer sur les images pour les agrandir)
- On utilise un outil du type "démonte coque" pour I-Phone ou GPS,
- Mais la tranche d'1 Opinel (ou d'un tourne vis) peut suffire si on est pas trop maladroit.
- La poignée du Jaydess est constituée de 2 demi coques non soudées, non collées, serties par 4 points de fixations de type "mini-clip", qu'il suffit de dé-sertir en forçant doucement
On distingue clairement :
- LA PARTIE BLANCHE qui correspond à la Poignée
- LA PARTIE ROSE qui correspond au Curseur
- Le Piston est solidaire de la poignée
- Le Tube est solidaire du Curseur
le fil
- On remarque un savant système de cliquet, qui bloque ou libère le fil selon la position du curseur
- En position "bloquée" le fil est solidaire de la Poignée (ZONE BLANCHE)
CONTRE TORPILLE EN PRATIQUE :
Armement
- Je pousse le curseur vers le haut
- Le curseur est solidaire du tube
- Donc je monte le tube
- Le curseur est solidaire du tube
- Le stérilet étant fixé par son fil tendu à la poignée
- Celui rentre dans le tube
Contre torpille
- Le stérilet est "armé" il est donc placé dans le tube inserteur
- Je place le tube dans le col
- Je pénètre doucement par l'orifice externe (je n'utilise bien sûr pas de pince de pozzi)
- Je remonte le long du canal endocervical, jusqu'à la butée sur l'orifice interne (que je ne dois pas franchir, car c'est le principe fondeur de la torpille "seul le stérilet entre dans l'utérus")
- L'orientation du tube cathétérisant le col, me permet d'orienter de façon solidaire la direction du col, remplaçant la fonction de la pozzi)
- Personnellement, je repère toujours la direction de l'isthme avec la pointe d'un hystéromètre souple, sur une longueur de 2 mm, juste pour savoir ou il est, car ni le toucher, ni l'échographie ne sont capables de donner la vraie direction du canal)
- Dans la rhétorique hypnotique j'annonce "avec cette clef magique, le col va s'endormir maintenant, et la porte secrète va s'ouvrir..." (ce qui n'est pas faux)
- Dans la rhétorique hypnotique j'annonce "avec cette clef magique, le col va s'endormir maintenant, et la porte secrète va s'ouvrir..." (ce qui n'est pas faux)
- La position du Curseur est bloquée +++(toute la partie rose est donc fixe)
- C'est la partie Blanche qui est mobile (La poignée)
- C'est donc l'exact contraire de ce qui est décrit dans la technique classique (d’où le nom de contre torpille)
- Je lâche donc la poignée et je tiens fermement le dispositif par son curseur (entre le pouce et l'index)
- L'autre main pousse doucement la poignée vers l'utérus (donc le piston).
- Le Tube étant solidaire du curseur, bloquer le curseur ROSE équivaut à bloquer le tube contre 'isthme.
- Le Piston étant solidaire de la Poignée (BLANC), pousser la poignée équivaut à pousser le piston dans le tube pour chasser le stérilet dans l'utérus
- Comme dirait le grand Jedi du Col, Jacques Marchetta
- "Le ROSE tu fixeras, le BLANC tu pousseras"
Fini !
Dans ce mouvement le fil est libéré
- On peut donc retirer le dispositif et couper le fil
Contrôle échographique :
Paradoxalement je prétends que seul le contrôle échographique après la pose est indispensable,
- Certaines fois la pose est tellement simple "comme dans du beurre" qu'on se demande si on a bien placé le DIU,
- D'autres fois, c'est au contraire tellement laborieux, qu'on veut absolument vérifier l'absence de perforation ou de fausse route (notamment sur les utérus cicatriciels)
Plus le gynéco va être en confiance avec sa technique (par la vérification de son efficacité) et plus il va faire passer cette confiance à sa patiente
(Une "femme stressée, c'est d'abord et avant tout un médecin stressé")
Enfin le contrôle échographique permet de valoriser l'acte car le cumul des actes de pose et d'échographie est autorisé par la CPAM à condition de déprécier le second acte de moitié.
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