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[DGS-URGENT] 2018-INF-02 Information relative aux spécialités de misoprostol Gymiso® et MisoOne® suite à l’arrêt de commercialisation de Cytotec®

A compter du 1er mars 2018 le laboratoire Pfizer arrête la commercialisation de la spécialité pharmaceutique Cytotec® (misoprostol). Cet arrêt de commercialisation ne donne pas lieu à un rappel de lots ; la pharmacovigilance reste assurée sur les lots encore disponibles.Dans ce contexte, de nouvelles modalités d’accès en ambulatoire ont été élaborées aux autres spécialités de misoprostol, MisoOne® et Gymiso®, à compter du 1er mars, dans la prise en charge de l’IVG médicamenteuse et de la fausse couche précoce.

Il est nécessaire de souligner que ces spécialités disponibles en pharmacies d’officines, sont réservées exclusivement aux commandes à usage professionnel des médecins ou des sages-femmes. Elles seront remises lors de la consultation aux patientes qui ne pourront pas se les procurer directement en pharmacies.

L’IVG médicamenteuse en ambulatoire peut se faire en cabinet de ville jusqu’à 7 semaines d’aménorrhée avec deux spécialités à base de misoprostol disposant d’une AMM : Gymiso® 200 µg, comprimé et MisoOne® 400 µg, comprimé, en association avec la mifépristone.

La prise en charge de l’IVG reste limitée aux médecins ou aux sages-femmes ayant passé convention avec un établissement de santé public ou privé. La commande à usage professionnel de ces deux spécialités est comprise dans le forfait IVG.

Concernant la thérapeutique pour les fausses couches précoces en ambulatoire, une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) a été établie par l’ANSM pour l’usage du misoprostol avec les spécialités Gymiso® 200 µg, comprimé et MisoOne® 400 µg, comprimé.

La commande à usage professionnel est ouverte à tous les médecins généralistes ou spécialistes.

Ces médicaments sont pris en charge par l’Assurance maladie dans le cadre du forfait «fausse couche précoce» qui a été élaboré - à titre dérogatoire et transitoire - à cette fin. Le médecin facture à l’assurance maladie un forfait «fausse couche précoce» comprenant :

- le montant de la consultation fixée à 25€ ;

- et le montant d’un forfait médicamenteux devant couvrir l’intégralité du traitement d’une patiente, quel que soit le nombre de boites délivrées par le médecin dans la limite de six boites. Le montant de ce forfait médicamenteux est fixé à 27,76 € TTC, auquel s’ajoute le tarif unitaire de l’honoraire de dispensation(1,02€ TTC/boite)dans la limite de deux honoraires par patiente.

Vous trouverez des compléments d’information sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé : http://solidarites-sante.gouv.fr/arret-commercialisation-cytotec

Et nous avons eu bien sûr, comme tout le monde notre période « cytotec »

Pour poser les stérilets dans la joie et la bonne humeur, en 30 ans de pratique quotidienne, comptabilisant plusieurs milliers de gestes, nous avons pratiquement tout essayé ...

[su_note_shadow]Et il nous reste aujourd'hui uniquement deux artifices qui semblent faire la différence :

  1. la technique de pose dite « de la torpille »
  2. la technique d'environnement en mode « hypnose conversationnelle»[/su_note_shadow]

Nous avons eu notre période antispasmodique avec le Spasfon, anti prostaglandines avec l'Antadys, homéopathique avec le Caulophyllum, nous avons eu notre période musicale en mode MP3 avec Mozart en musique de fond,

Et nous avons eu bien sûr, comme tout le monde notre période « cytotec »

  • Soit deux comprimés de cytotec à prendre par la bouche une heure avant la pose :

J'achetais ma boîte de 60 comprimés, et je donnais 2 comprimés à chaque patiente avec les recommandations en même temps que l'ordonnance du stérilet.

Et là c'était merveilleux, le col se dilatait, on avait l'impression d'enfoncer le stérilet «comme dans du beurre».


Géraldine avait donc rendez-vous ce jour-là pour la pose de son stérilet, je lui avais donné le mois avant sa petite enveloppe avec ses deux comprimés "à prendre une heure avant l'examen."

Comme d'habitude, avec cette prémédication, la manipulation s'est si merveilleusement bien passée, quasiment sans obstacle, et quasiment sans douleur.

Mais, quelle révolution ! gloussais-je béat en mon for intérieur

À la fin de la consultation, la dame sort de son sac à main sa carte vitale, et sa carte bancaire pour payer son dû à « un si bon docteur »

Puis, intriguée, elle sort machinalement du fond de son sac une petite enveloppe  toute froissée, de laquelle elle extrait prudemment deux comprimés ... de cytotec,

  • « C'était quand déjà que je devais les prendre ces deux comprimés docteur ? »

[su_note_shadow]On l'a compris, la prémédication n'est avant tout faite que pour « rassurer les bons docteurs »[/su_note_shadow]

Je ne donne plus jamais de cytotec, car cela ne sert strictement à rien.